La diversification a commencé, tout se passe bien jusqu’à présent (ou pas d’ailleurs) ! Maintenant, il vous faut introduire les allergènes.
Mettez de côté tous vos souvenir sur l’allergie de tatie Nicole qui se retrouve aux urgences après chaque dégustation de crustacés. Qu’il y est ou non des risques allergiques dans votre famille, les recommandations sont assez claires : on commence l’introduction des allergènes entre 4 et 6 mois (PS : n’en parlez pas à tatie Nicole, elle va hérisser son poil).
Quels sont les allergènes alimentaires ?
En France, on dénombre 14 allergènes alimentaires majeurs. Un allergène est une substance qui déclenche l’allergie, soit un ensemble de réactions du système immunitaire de l’organisme à la suite d’un contact, d’une ingestion, voire d’une inhalation (à ne pas confondre avec l’intolérance alimentaire, beaucoup moins grave).
Quelles sont les règles d’étiquetage ?
Pour informer le consommateur, tout produit contenant un de ces 14 allergènes majeurs, doit indiquer précisément la présence de cet allergène dans sa liste des ingrédients et être mis en évidence : en gras, en italique ou souligné.
Attention, c’est le moment de sortir la loupe de tatie Nicole !
Quand introduire les allergènes alimentaires ?
Sur ce point-là, les recommandations sont assez claires :
» Une fois que la diversification a commencé, il est recommandé d’introduire sans tarder les allergènes alimentaires majeurs tels que les produits laitiers, l’œuf et l’arachide, que l’enfant soit à risque d’allergie (du fait de son histoire familiale) ou non. Il n’y a pas de nécessité de retarder l’introduction de quelque groupe alimentaire que ce soit.«
Soit entre 4 et 6 mois, dès que vous commencez la diversification. Ça c’est dit !
Comment introduire les allergènes pendant la diversification alimentaire ?
Voici les idées clés à retenir (ou pas, vous pourrez toujours revenir sur cette page si vous oubliez) pour introduire les allergènes :
De nombreux allergènes peuvent être directement introduits dans les purée (poisson, oeuf, crustacés, lait, céréales contenant du gluten, céleri, etc.).
Cependant, pour d’autres, c’est moins aisé. Pour les arachides et fruits à coque, ne pouvant être consommés sous leur forme entière (pour limiter les risques d’étouffement), pour pouvez les proposer sous forme de purée : purée de cacahuète, purée d’amandes, de noisettes, etc. à introduire dans les compotes ou à étaler sur une cracotte par exemple.
Exemple d'introduction de l'allergène OEUF
Vous gardez donc la base de l’oeuf pendant 3 jours, en petite quantité. Vous pouvez changer les légumes ou les fruits de vos compotes tous les jours.
Cependant, aucun autre allergène dont la tolérance n’est pas validée, ne doit être présenté lors de ces 3 repas.
Par exemple, ne présentez pas une purée d’oeuf et de céleri durant les 3 jours, si le céleri n’a jamais été introduit. En cas de symptômes, vous ne saurez pas lequel des allergènes (oeuf ou céleri) est responsable.
Avec tout ça, vous devriez vous en sortir (et éviter la stupeur de tatie Nicole), sinon vous pouvez poser vos questions en commentaire. C’est parti pour la purée de cacahuète !
Pauline
SOURCES BIBLIOGRAPHIQUES
- Anses. Avis relatif à l’actualisation des repères alimentaires du PNNS pour les enfants de 0 à 3 ans. Maisons-Alfort : Anses; 2019.
- Haut Conseil de la santé publique (HCSP). Avis du 30 juin 2020 relatif à la révision des repères alimentaires pour les enfants âgés de 0-36 mois et de 3-17 ans.
